DÉCLARATION DE FRANCOIS HOLLANDE - 2ÈME TOUR DE L’ELECTION PRÉSIDENTIELLE - DIMANCHE 6 MAI 2007

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Mesdames, Messieurs,

Nous attendions ce scrutin depuis cinq ans. Nous nous étions redressés depuis 2002. Nous avons obtenu de belles victoires aux régionales et aux européennes. Nous avions ouvert des pratiques nouvelles à travers une désignation exemplaire de notre candidate à l’élection présidentielle.

Néanmoins, ce soir, malgré tous ces efforts, malgré toute cette action, la victoire n’est pas au rendez-vous.

C’est Nicolas Sarkozy qui a été élu Président de la République.

Il a pu obtenir ce résultat par un rassemblement de toutes les droites : de l’extrême droite jusqu’au centre droit. Il a pu aussi parvenir à ses fins parce qu’il a multiplié les promesses, alors même qu’il était le candidat de la majorité sortante depuis 2002 et qu’il a donc réussi, il faut bien le dire, une opération de mystification qui se révélera dangereuse pour le pays.

Néanmoins, il est le nouveau Président de la République. Et nous devons faire en sorte, aujourd’hui, dans le respect du suffrage, de partager le pouvoir, de permettre que la force qui représente aujourd’hui la gauche, et au-delà de la gauche, les valeurs de la République, puisse faire prévaloir l’équilibre et préparer l’avenir.

Je veux remercier et saluer Ségolène Royal qui, par sa campagne, sa ferveur, sa capacité de conviction, sa force de caractère sur des valeurs qui nous sont communes a réussi à mobiliser, pas suffisamment, tant de nos concitoyens et nous sommes tout près de la victoire, sans l’avoir obtenue.

Je veux ensuite remercier les près de 18 millions de nos concitoyens qui ont porté leur suffrage sur Ségolène Royal. Je sais aujourd’hui ce qu’est la force de ce vote, même s’il n’a pas pu être majoritaire. Je sais ce qu’il contient de perspectives d’avenir. Je sais ce qu’il constitue d’élan et de rebond pour les élections législatives qui arrivent.

Je veux dire à ces électrices et électeurs que leur vote aura été utile. Il ouvre, là, d’autres étapes –et bientôt proches- pour la reconquête. Je sais aussi leur déception et même le désarroi de beaucoup. Je veux lancer un appel au calme et à la cohérence.

Le calme, parce que dans la République, c’est la loi du suffrage. Il faut avaler sa colère, sa frustration, sa peur pour porter cette énergie dans un futur suffrage, dans un mouvement qui doit se faire dans le cadre de la République et de la démocratie et nulle part ailleurs.

Je veux dire aussi à ces électeurs qui espéraient tant dans le changement et qui voulaient écarter les chocs d’une droite dure que leur combat prend une autre dimension avec les élections législatives qui viennent.

Pour poursuivre dans cet esprit, il faut que la gauche –et le Parti socialiste notamment- se rassemble. Ce qui vient de se produire est trop grave, trop risqué pour l’avenir ; les enjeux nous dépassent et nous devons être exemplaires. Cela n’empêchera pas les examens de conscience, les regards critiques. Mais, aujourd’hui, c’est le moment de la clarté et du rassemblement. Et, il faudra, dans cette campagne des élections législatives, que, comme Premier secrétaire avec tous les talents, toutes les personnalités du Parti socialiste qui ont leur place et leur rôle, nous fassions un effort collectif pour être à la hauteur du défi qui est devant nous. Il s’appelle l’alternance, la démocratie, la capacité à ouvrir une espérance. Il y a cette déception, cette défaite mais aussi cet élan collectif qui permet tout, qui autorise tout.

Au-delà des élections législatives, la gauche devra se réunir davantage, refonder ses idées, porter aussi un message d’ouverture et d’élargissement. Nous entendons donc rassembler, rassembler autant qu’il sera nécessaire, mais sur des valeurs qui sont celles de la solidarité et de la modernité. Et il y a place pour d’autres que nous dans ce rassemblement.

Je veux dire à tous les militants, les sympathisants du Parti socialiste qu’ils peuvent être fiers. Aujourd’hui, même s’il y a là comme une frustration et de colère, ils peuvent être fiers ; ils ne doivent pas se résigner. Il n’y a pas de fatalité. Nous sommes là après une belle campagne et une épreuve car ce n’est pas notre candidate qui a été désignée. Mais nous sommes aussi là avant d’autres échéances. Et la force que nous avons été capable de lever, les idées qui sont les nôtres, l’élan collectif que nous devons produire feront des victoires pour demain.

Soyons-en dignes, soyons-en capables. Nous ne pourrons être dignes et capables que si nous sommes unis, ouverts et sûrs de nos convictions.

Source : http://discours.parti-socialiste.fr/2007/05/07/declaration-de-francois-hollande-2eme-tour-de-l%e2%80%99election-presidentielle-dimanche-6-mai-2007/

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